Il est des lieux où meurt l'esprit pour que naisse une vérité qui est sa négation même.

Lorsque je suis allé à Djémila, il y avait du vent et du soleil, mais c'est une autre histoire.

Ce qu'il faut dire d'abord, c'est qu'il y régnait un grand silence lourd et sans fêlure - quelque chose comme l'équilibre d'une balance.

Des cris d'oiseaux, le son feutré de la flûte à trois trous, un piétinement de chèvres, des rumeurs venues du ciel, autant de bruits qui faisaient le silence et la désolation de ces lieux.

De loin en loin, un claquement sec, un cri aigu, marquaient l'envol d'un oiseau tapi entre des pierres.